Présentation Livre

Association de psychanalyses modernes

Le bonheur d'être soi " (Prix Psychologies) de Moussa Nabati

L’idée conventionnelle du bonheur ,défini comme une plénitude sans manque, ni souffrance , comme une correspondance harmonieuse et parfaite entre la réalité et l’idéal ,débarrassée du tragique existentiel, ne peut mener qu’à l’impasse .Il ne suffit point d’être riche,  beau , jeune et en bonne santé pour pouvoir baigner dans la félicité !

Le bonheur , malencontreusement idéalisé , idolâtré dans notre culture positiviste et de consommation, constitue en réalité une disposition intérieure, nullement tributaire du dehors ou des autres .

Il dépend de la possibilité pour le sujet, psychiquement autonome,  de devenir soi , délivré de la Dépression Infantile Précoce, consécutive à la carence matricielle. Seule la reconnexion à son intériorité  pour se nourrir à ses sources profondes , dégagé de l’emprise et des jugements de l’extérieur,  ainsi que des addictions de toutes sortes , sera susceptible de  favoriser l’accès à la joie, porté par l’amour de soi ,  c’est à dire la confiance en ses capacités , mais aussi  la conscience de ses limites !

Se reconstruire de Moussa Nabati

Les épreuves que l’adulte traverse dans sa vie l’affectent, dans sa réalité présente, certes, mais ravivent aussi des traumatismes anciens : ceux de son enfant intérieur, victime naguère de désamour.
Face à certains aléas de l’existence – un échec, la découverte d’une infidélité, le deuil d’un être cher, la perte d’un emploi… avec leur cortège d’angoisses d’abandon et de culpabilité -, comment ne pas céder à la dramatisation ? Comment se protéger pour ne pas transformer une simple pluie en inondation ?
Dans cet ouvrage, Moussa Nabati nous révèle que, si l’épreuve est souffrance, elle est aussi initiation, menant le sujet à un degré supérieur de maturité et l’aidant à faire la paix avec son passé. F ermer les yeux sur ses blessures ou lutter contre elles ne fait qu’aggraver les tourments.
L’auteur nous encourage ainsi, à travers plusieurs témoignages, à aborder les épreuves autrement, en les regardant non plus comme des obstacles mais comme des occasions privilégiées de grandir et de se reconstruire : elles contribuent à notre autonomie psychique, soutenant nos forces de vie et de progrès.

AUTOPSIE DU SILENCE (ÉDITIONS THOT 2010) DE SERGE SOMMER

Autopsie du silence est un témoignage peu banal d’une tranche de vie à travers les silences et les non-dits, l’abandon et la solitude, l’alcool et la drogue, les peurs et les coïncidences, la recherche d’idéaux et la quête de reconnaissance.Parcours chaotique à travers abandons et non-dit, alcool et drogue.Histoire peu banale et happy end sur un ton spontané et authentique, sincère et drôle, parfois naïve et pleine d’espoir, sans mentionner aucun nom, ni prénom, où chacun peu retrouver une partie d’elle-même…

J’ai 35 ans et je me souviens.

Mon père a quitté la maison lorsque j’avais huit ans sans donner signe de vie. Ma mère était aimante et étouffante. À l’âge de dix-sept ans, elle me présenta un ancien copain à elle, qui se révéla être mon véritable père… Peu après nos retrouvailles nos liens se dissipèrent de nouveau, je sombrai dans l’alcool et la drogue. Cette partie de ma vie fut une succession d’événements à la fois marquants et formateurs : ma rencontre avec la femme que j’épouserai, le rejet des « adultes » bien pensants, la naissance de mes enfants, l’alcool toujours, un déménagement, un nouveau départ, la recherche de mon vrai père pour me réconcilier avec lui, la révélation de son homosexualité et de sa séropositivité, la rencontre avec ma grandmère paternelle qui décèdera trois semaines plus tard, comme si elle m’avait attendu…

Thérapie existentielle de Irvin Yalom

Dans l’histoire de l’humanité, l’homme s’est toujours battu pour sa liberté. Pourtant, la liberté fait peur. Elle nous rend responsables de notre projet de vie, de nos choix et de nos actes. Il arrive qu’alors nous ayons l’impression que le sol se dérobe sous nos pieds. Et, si nous devons mourir, si nous constituons notre propre monde, si chacun de nous est seul dans un univers indifférent, quel sens a la vie ? Pourquoi vivons-nous ? Comment vivre ? Liberté, solitude, absence de sens, mort sont au coeur de notre existence.

Dans cet essai, Irvin Yalom convie Freud ou Spinoza, Tolstoï, Sartre ou Camus, pour nous aider, entre philosophie, littérature et psychothérapie, à penser ces grandes questions.

TOUT EST LANGAGE de Françoise Dolto

Tout est langage reprend et précise le contenu d’une conférence adressée à des psychologues, des médecins et des travailleurs sociaux dont l’intitulé était : ‘Le dire et le faire. Tout est langage. L’importance des paroles dites aux enfants et devant eux.’ À travers ses réponses, Françoise Dolto tisse la trame d’une compréhension analytique de ce qui est déterminant pour la subjectivité humaine. Elle affirme la nécessité en toutes circonstances

– le divorce, la mort, la circoncision, l’adolescence, l’adoption, etc.

– du parler à l’enfant. Elle montre que c’est souvent jusque dans et par son corps que l’enfant exprime ce qu’il ne peut parfois signifier autrement.

AU-DELÀ DU VERBE (ÉDITIONS BAUDELAIRE 2014) DE SERGE SOMMER

Autobiographie de 2002 à 2013

L’écriture se termine fortuitement en cure de désintoxication, date depuis laquelle il est abstinent total.

Dix ans après l’écriture de son premier témoignage autobiographique Autopsie du Silence aux éditions Thot où il dénudait son ego pour partager son histoire, et toujours dans un esprit de résilience, Serge Sommer nous invite ici à la suite de son chemin à travers de nouveaux évènements marquants et formateurs de sa vie…

Un voyage parfois aux allures d’un conte philosophique et initiatique, aux limites de la perception humaine, là où la compréhension laisse place à l’appréhension, le mental à l’intuition, l’intellect à l’émotion, permettant d’aller plus loin vers d’autres réalités, d’autres sphères de conscience, prenant appui sur sa propre expérience en corrélation avec les concepts des anciens, sages, philosophes et prophètes mais aussi la psychanalyse moderne ainsi que la physique quantique, toujours avec un naturel et une spontanéité qui rend le récit abordable. Une vue globale et poétique de la vie au-delà du temps, à travers l’instant de création, là où l’être et le non-être ne font qu’un, et partager lumière et harmonie de l’univers ici et maintenant, après s’être brûlé d’un peu plus près aux portes de l’enfer, comme une bulle de savon au-dessus de l’océan…

Un monde sans esprit de Roland Gori

Dans le clair-obscur des crises politiques naissent les monstres. Ils naissent du vide culturel d’un monde politique sans esprit, d’un monde où les techniques sont devenues folles, d’un monde qui se nourrit des surenchères de la haine et du désespoir. Car le terrorisme rationnel des machines et des algorithmes, la marchandisation de la culture, du soin et de l’éducation, tendent à priver les citoyens et les peuples de leur passé comme de leur avenir.

Le politique est en panne d’imagination et de courage. Pourtant, jamais autant qu’aujourd’hui, face à la prolétarisation généralisée des existences, les peuples ne se sont montrés à ce point affamés de nouvelles forces symboliques, de nouvelles fictions, pour vivre, désirer et rêver ensemble. L’attente d’un nouveau pacte d’humanité s’exprime. Il exige de réconcilier la politique et la culture, de sortir du “siècle de la peur” et de renouer avec l’expérience sensible d’une nouvelle révolution symbolique, qui donne au monde et à l’existence son sens et sa cohérence politique et poétique.

La fabrique de nos Servitudes de Roland Gori

Dans nos sociétés de contrôle, l’information est le moyen privilégié de surveiller, de normaliser et de donner des ordres. Les informations, molécules de la vie sociale, deviennent les sujets de l’existence, les vé-ritables cibles des pouvoirs politiques et économiques. Avec le langage numérique, les subjectivités se trouvent enserrées dans un filet de normes de plus en plus denses et contraignantes. Les idéologies scientifiques viennent souvent légitimer ce « naturalisme économique » transformant le citoyen en sujet neuro-économique et son éducation en fuselage de ses compétences en vue des compétitions à venir.

Les fabriques de servitude mettent en esclavage les individus et les populations au nom de l’efficacité technique, de l’illusion d’un bonheur procuré par les algorithmes et la mondialisation marchande.  Pour en sor-tir, il nous faut modifier nos habitus et nos habitudes, restaurer la force révolutionnaire du langage et de la métaphore, rétablir le pouvoir des fictions. Les ordres existants ont toujours haï les utopies, la puissance de leur imagination et de leurs expériences de pensée. L’utopie ne se réduit pas à un genre littéraire, à une rêverie politique d’un futur improbable, elle constitue une position éthique et politique, un style, un foyer de liberté.

Dans l’histoire des esclavages et des luttes sociales, les « marronnages », par la danse, le chant, le récit et le conte, ont été des voies d’émancipa-tion. Résister aux fabriques de nos servitudes par l’utopie est une nouvelle manière d’agir et de penser l’infini, le complexe, l’instable, le multiple, le divers que le vivant exige. Il y a urgence à détourner l’utile pour en faire du Beau, emmêler le vivant au Vrai et faire chuter sa majuscule pour que nos vies ne soient pas minuscules.

PAROLES DE DIVIN SUR LE DIVAN DE SERGE SOMMER

 

L’évangile selon Thomas est un manuscrit jugé hérétique, chassé et détruit au début du christianisme, dont les paroles, attribuées à Jésus, invitent à transcender la temporalité et la mort, en faisant l’Un avec le monde dans l’instant présent, ici et maintenant, grâce à la Connaissance et la reconnaissance de Soi.

Une philosophie qui entre en résonance avec les pensées orientales, taoïstes, amérindiennes, aborigènes ou encore toltèques, ainsi qu’avec la psychanalyse, science moderne de l’épanouissement, qui invite à découvrir la réalité de la nature profonde de notre inconscient.

L’auteur propose une analyse gnostique, où l’inconscient abrite le lieu de la Connaissance, lien ultime à la réalité de la pulsion de Vie qui nous traverse.

 

Le Désir et la putain

Pourquoi le sexe est-il si important pour les humains ? Quels sont les enjeux symboliques de la pénétration ? Les mots sont-ils des objets sexuels ? L’argent est-il aphrodisiaque ? Quels sont les ressorts inconscients de l’amour ? La mère est-elle une prostituée qui s’ignore ?…

Au fil d’un dialogue étonnant, un homme, le journaliste Antonio Fischetti, et une femme, la psychanalyste Elsa Cayat, débattent franchement de la prostitution. L’introspection de l’un alimente la pensée de l’autre ; la recherche de l’homme fasciné nourrit la réflexion de l’analyste. Et, au-delà de l’interrogation autour de ce qui motive le « client », le questionnement personnel et libre d’Antonio Fischetti et la faculté d’Elsa Cayat à élargir la problématique au désir et à l’amour apportent une contribution capitale à la compréhension de la sexualité masculine.